Quitter son emploi: quels sont les impacts financiers à prévoir?

by | Nov 9, 2021

Que vous ayez pris la décision de quitter votre emploi pour une autre opportunité, ou que ce départ soit hors de votre contrôle, il y a plusieurs facteurs financiers que vous devrez considérer.

C’est pourquoi j’ai décidé de me pencher sur les différents impacts financiers d’un changement d’emploi, les décisions que vous devrez prendre, ainsi que les démarches à mettre en place, idéalement, AVANT votre départ.

 

En premier lieu: qu’arrivera-t-il à votre fonds de pension?

Si vous avez la chance de travailler pour un employeur qui vous offre la participation à fonds de pension ou un régime d’épargne collectif, soyez rassurez : vous ne perdrez pas ces sommes accumulées (à moins d’une stipulation contraire dans votre contrat d’embauche).

Dans les semaines qui suivront votre dernière journée payée, vous recevrez par la poste des documents provenant du fournisseur de votre régime collectif (Sunlife, Greatwest, Manuvie, etc.) vous demandant d’effectuer des choix concernant vos régimes collectifs, incluant votre fonds de pension.

N’IGNOREZ PAS CES DOCUMENTS : Vous aurez un délai de réponse à respecter.

Vous aurez quelques options proposées, et c’est très important d’en prendre connaissance et de faire des choix réfléchis, en considérant l’impact financier de chacune des options proposées.

Plus souvent qu’autrement, le régime à transférer sera un REERI, soit un Régime enregistré d’épargne retraite IMMOBILISÉ, qui représente la somme des contributions patronales. Ce régime pourra soit être conservé tel quel avec l’institution financière du collectif, (moyennant des frais annuels, souvent 100$-150$), OU transféré vers un REERI ou un CRI, selon la législation (fédérale ou provinciale) du régime, et ne peut être retiré avant l’âge de la retraite.

Parfois vous aurez l’option de démobilisé le REERI, et le transférer dans un REER, ce qui est souvent l’option la plus intéressante.

Selon les régimes, vous aurez aussi d’autres options, tel que retirer les sommes et les faire déposer à votre compte bancaire, moyennant une facture salée aux impôts, ou encore de vous acheter une rente avec le montant accumulé.

  

Dans la majorité des cas, la meilleure option est de prendre le contrôle de vos investissements, en demandant le transfert de vos régimes, adéquatement, vers des portefeuilles de qualité que vous aurez pris le temps de réviser et choisir selon votre tolérance aux risques, votre horizon de placements, et vos valeurs d’investissements.

Et mon meilleur conseil pour vous assurer de ne pas faire d’erreurs et d’être vraiment certain de votre coût avec le transfert de votre fonds de pension?

–) Rencontrez une conseillère financière de confiance, pour qu’elle puisse vous expliquer vos options, vous conseiller sur les meilleures décisions à prendre… et s’occuper de toute la paperasse pour vous. 😉

 

Deuxièmement : qu’arrivera-t-il à vos assurances?

La bonne nouvelle, c’est que la réponse est assez simple…

La mauvaise nouvelle… c’est que vos couvertures d’assurances, vous allez les perdre. Tout simplement.

Dans certains cas, vous aurez une option de conserver la protection d’assurances vie, un choix que vous aurez 30 jours pour faire, mais vous serez tarifiée à votre âge du moment, au prix d’une protection individuelle (et non tarif réduit du collectif). Ce n’est souvent pas l’option la plus avantageuse sur le marché, MAIS c’est une option intéressante si vous avez eu des problèmes de santé (physiques ou mentales) qui vous rendent difficilement assurable autrement.

Autre que cette option, dès votre dernier jour travaillé, vous perdrez tous vos couvertures : Vie, Invalidité, médicales et dentaires.

Si vous avez trouvé un autre emploi qui offre une couverture collective, vous devrez surement attendre une période de 3 mois-1 an avant de pouvoir être couvert sous le régime. Si vous vous lancez en affaires comme travailleur autonome, si votre nouvel emploi n’offre pas de couverture collective, ou si vous arrêtez de travailler pour une période indéterminée (ex : pour devenir parent au foyer), vous devrez vous assurer par vos propres moyens avec des polices d’assurances individuelles.

Ces polices peuvent prendre 3-6 mois avant d’être mis en place.

C’est donc PRIMORDIAL (dans la mesure du possible), d’entamer vos démarches avec une conseillère en sécurité financière le plus tôt possible avant votre changement de carrière, pour que vous ayez le temps de faire les changements nécessaires avant votre dernière journée travaillée, et ainsi éviter de passer une période sans couvertures adéquates.

Les protections médicales et dentaires individuelles sont très dispendieuses. L’idéale, lorsque possible, est d’adhérer au plan familial du régime collectif de votre conjoint afin que tous les membres de la famille soient couverts.  

 

Finalement, qu’arrivera-t-il à votre capacité d’emprunt?

 

Celui-ci, c’est l’aspect financier le plus souvent négligé.

Quand vient le temps de vous qualifier pour un emprunt à la banque, que ce soit une hypothèque ou un prêt, le prêteur regardera avant tout la stabilité des revenus que vous recevez, et donc la stabilité de votre emploi.

Oui, oui: avant même de regarder votre bureau de crédit.

Pourquoi? Parce que règle générale, si les revenus sont stables, les chances que vous manquiez d’argent pour payer votre emprunt à chaque mois est considérablement réduite.

A l’inverse, même quelqu’un avec le plus beau dossier de crédit au monde ne pourra pas payer son prêt s’il n’a plus de revenus.

 

Alors, qu’est-ce que ça veut dire, concrètement, pour quelqu’un qui vient de changer d’emploi?

 

1)      Lors d’un nouvel emploi, la banque demandera un historique minimum de 6mois à 1 an dans vos nouvelles fonctions avant de considérer ce revenu dans votre qualification.

           Ex : Vous occupiez un poste de service dans le domaine hôtelier, la pandémie vous a emmené à changer de domaine, et vous êtes maintenant chargé de marketing pour une entreprise locale.

 

2) Cependant, si vous avez changé pour un meilleur poste, ou encore des meilleures conditions de travail, mais que vous occupez les mêmes fonctions dans le même domaine d’emploi, le delais pourrait être réduit à 3mois, à condition de pouvoir prouver votre permanence dans votre nouvel emploi.

          EX : Vous étiez ingénieur dans un cabinet à Montréal, et vous avez accepté un nouveau poste, toujours en tant qu’ingénieur, mais dans un cabinet plus près de chez vous.

 

3) Si vous quitter votre emploi pour devenir travailleur autonome, c’est là que ça se corse un peu: il faudra attendre 2 ans avant que vos revenus d’entreprise puissent être considérés pour vous qualifier, et même là, la banque va considérer le plus faible revenu annuel des deux dernières années.

 

Alors, comment faire pour qualifier pour un emprunt après un changement de carrière?

 

Quand on veut contourner une « instabilité » dans nos revenus, il faut arriver à la banque avec un dossier qui est autrement « béton » : Vous voulez mettre de l’avant vos atouts… et déjà être prêts avec des arguments pour contrer la faiblesse (le changement d’emploi) de votre dossier.

 

Si vous n’êtes pas certain de comment vous positionner pour mettre toutes les chances de votre côté: parlez en à votre conseillère financière, qui pourra non seulement vous aider à mettre tous vos pions à la bonne place avant de présenter votre demande, mais pourra possiblement même travailler votre dossier elle-même avec le prêteur lorsque votre jeu sera prêt.

Vous avez récemment changé d’emploi, ou vous êtes en réflexion par rapport à un possible changement de carrière ?

Il me fera plaisir de vous accompagnez dans vos démarches, afin de vous préparer adéquatement à ce changement et ainsi minimiser les impacts financiers qui se rattacheront.

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